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COP 21 : 2015-2021 : quel bilan pour l’accord de Paris ?

Le 12 décembre 2015, 195 pays se sont accordés autour d’un même objectif, celui de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés par rapport à l’ère Préindustrielle. Ainsi, l’Accord de Paris est signé le 22 avril 2016. Il devient le tout premier accord mondial qui vise à unir les pays autour des conséquences du changement climatique et à les soutenir dans leurs efforts.

Les Caractéristiques de l’Accord :

  • Cet accord est ambitieux et différencié. Chaque pays détermine son plan d’action en fonction de son développement économique, de son nombre d’habitants et de son taux d’émissions de Co2.
  • L’Accord est aussi juridiquement contraignant. Le financement des pays développés est très clair et précis, ces derniers devant financer la transition pour un montant de 100 milliards de dollars par an. De plus, le caractère universel de l’accord constitue une obligation pour les pays pouvant être mis à l’écart de la communauté internationale en cas de non-respect de l’accord.
  • L’accord prévoit un bilan mondial qui sera dressé tous les 5 ans permettant d’évaluer les progrès de chaque pays. Les pays signataires devront alors présenter leurs plans d’actions dans un souci de transparence ainsi que leurs engagements en matière de réduction d’émissions.
  • la Cop 21 prévoit que les pays industrialisés aident les pays en voie de développement afin que ces derniers évoluent vers une économie bas-carbone et résiliente.
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Plus de 5 ans après quel Bilan ?

En décembre 2019, lors de la COP 25 à Madrid, le Climat Change Performance Index a établi un classement des bons et mauvais élèves de l’accord de Paris. Résultat : Aucun pays n’a pris les engagements suffisants pour limiter le réchauffement à 2 degrés.

Un an plus tard, le rapport de l’ONU pour l’environnement souligne que les engagements tenus par les pays les plus polluants ne sont plus compatibles avec le maintien des températures sous 2 degrés. L’ONU alerte aussi sur la nécessité d’adopter des plans de relance verts, les pays privilégiant les investissements classiques orientés sur les énergies fossiles.

En revanche, depuis, certains pays ont adopté de nouveaux engagement avant la Cop 26:

  • L’Union Européenne s’est engagée en avril 2021, à limiter d’au moins 55% les émissions de CO2 d’ici 2030 par rapport aux émissions de 1990.
  • La Chine, premier pollueur au monde, s’est engagée en septembre 2020 à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060
  • Avec l’arrivée de Joe Biden, le changement climatique est devenu une réelle préoccupation des Etats-Unis et le président a annoncé vouloir doubler les objectifs de réduction de CO2 d’ici 2030 afin d’atteindre zéro émissions d’ici 2050.

Les engagements de la France

La France s’est engagée à réduire de 40 % ses émissions d’ici 2030 et jusqu’à 75% ses émissions d’ici 2050, des mesures concrètes devaient être mises en œuvre notamment l’augmentation de la contribution climat-énergie (ou taxe carbone) déclenchant le mouvement des gilets jaunes. Pour répondre aux difficultés des français, Emmanuelle Macron fait appel à une assemblée de 150 citoyens tirés au sort et représentatif de la diversité social pour mener un projet de loi visant à aligner la politique de la France avec les objectifs des accords de Paris. 146 propositions ont donc été proposées et ont été dans la majorité intégrées au projet de loi “portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets”.

Quels impacts sur les entreprises ?

5 ans après les accords de Paris, il est devenu incontournable pour les entreprises de se fixer des objectifs ambitieux en matière climatique. On compte aujourd’hui plus de 1000 entreprises qui  participent activement à l’initiative de la science base targe initiative visant à aligner les sociétés avec les objectifs de réduction des accords de Paris.

Le projet de loi contre le dérèglement climatique  propose de supprimer la publicité pour des projets polluants ou liés au secteur des énergies fossiles. Une deuxième mesure vise à interdire la vente de véhicules très émetteurs de CO2 d’ici 2030 (c’est-à-dire émettant 123g CO2/km). Par conséquent, ce projet de loi aura des conséquences directes sur les entreprises et leur permettront d’accélérer la transformation de leur industrie ou services.

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